dimanche 15 octobre 2017



Nos vies, Marie-Hélène Lafon,
Buchet-Chastel, 2017


«[…] Il y a de la douceur dans les routines qui font passer le temps, les douleurs et la vie […]. »

Cette citation tirée du roman pourrait à elle seule résumer « Nos vies ». Un roman intimiste et profondément émouvant, dans lequel Jeanne, la narratrice mène une vie bien triste et solitaire.
Il y a quelque chose de fané dans la vie de Jeanne, et l’on comprend mieux au fil du récit les raisons de cette distance qu’elle met entre elle et les autres, qu’elle met entre elle et la vie. Jeanne au cœur tendre, brisé et abandonné. Jamais le ton n’est larmoyant. L’auteur nous décrit d’une plume sensible, authentique, presque parfois légère, la beauté d’une vie ordinaire.
Le récit, calme et limpide, reflète des portraits puisés dans l’entourage quotidien de Jeanne. Sa famille d’abord, dont elle décortique les liens avec tendresse et acuité. Puis il y a Gordana, une caissière qu’elle observe longuement et attentivement sans jamais lui adresser la parole ; Horacio, un client timide et dévoué ; un couple d’amis…

 « J’ai l’œil, je n’oublie à peu près rien, ce que j’ai oublié, je l’invente. ».
C’est bien à cet exercice d’observation et d’imagination que se livre la narratrice, tout au long du roman. Tout comme d’ailleurs Marie-Hélène Lafon, dans son travail d’écrivain, livrant ainsi son regard sur nos vies anodines, toujours avec finesse et humanité. (Stéphanie, Médiathèque de Thann)

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