jeudi 17 mars 2016

Sabine Wespieser, un éditeur à suivre...


Petite maison d’édition indépendante fondée en 2001 par Sabine Wespieser et son mari.
En 2003, la maison rencontre son premier succès avec « Chimères » de Nuala O’Faolain, viendront ensuite « Le canapé rouge » de Michèle Lesbre, finaliste pour le Goncourt, puis « Bain de lune » de Yanick  Lahens, prix Fémina 2014.

De ses études en lettres classiques l’éditrice garde le goût des textes ciselés, quand « la littérature résulte de cet exercice périlleux qui consiste à conjuguer forme et sens, qu’elle est une fenêtre ouverte sur le monde, en prise directe avec le réel » dit-elle.

Ses choix éditoriaux sont aussi le fruit de sa formation au métier chez Actes Sud : une petite structure avec un nombre volontairement limité à 10 livres par an, une couverture à la fois classique et très reconnaissable avec son liseré brun, un beau papier et une reliure solide et confortable.

L’ensemble forme un catalogue qui vise la durée, avec des auteurs fidèles, une qualité de textes toujours irréprochable, bref, un vrai travail d’éditeur. (Annie, Médiathèque de Thann)

Dernière nouveauté parue en mars 2016 : 

Au petit matin du 18 août 1936, non loin de Grenade, au lieu baptisé « ainadamar » – la fontaine aux larmes –, Federico García Lorca est lâchement assassiné par des phalangistes. Il meurt à l’âge de trente-huit ans, en compagnie de deux banderilleros anarchistes et d’un instituteur, chacun de ces hommes à sa manière engagé dans le renouveau républicain.


En de brefs et poignants chapitres, Serge Mestre retrace les sept dernières années de leurs vies.


En 1929, Federico García Lorca embarque pour New York : il laisse ses amis et ses tumultueuses amours, Dalí et Buñuel qui à ses yeux l’ont trahi, pour nourrir son inspiration à la source de la musique des Noirs de Harlem. Cuba, Buenos Aires, Montevideo seront les nouvelles étapes de ses voyages, sa réputation et ses succès littéraires allant croissant. De retour en Espagne, quand, en 1931, la République a chassé le roi, il prend la tête d’une troupe itinérante de théâtre, La Barraca, qui ira jouer dans les villages les plus reculés.

Pendant ce temps, les deux banderilleros militent pour une autre utopie, la totale refondation de la politique agraire du pays. L’instituteur, lui, se bat pour une école publique prenant modèle sur celle de la République de Weimar.
Inspirée, joyeuse, libre, la prose de Serge Mestre – dont le roman, et ce n’est pas sa moindre qualité, est un formidable hommage à l’œuvre de Lorca dont il se nourrit – parvient, à travers l’évocation de ces quatre destins, illustre ou anonymes, à rendre palpable le souffle d’espoir et de liberté qui souleva l’Espagne avant qu’elle ne sombre dans le silence.

Serge Mestre, Ainadamar, la fontaine aux larmes

Retrouvez tous les autres titres sur le site de l'éditeur :


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