mercredi 14 janvier 2015


Franck Pavloff, L'enfant des marges,
Albin Michel, 2014

De Franck Pavloff, on connaît surtout le récit très court "Matin brun", récit allégorique sur le processus de mise en place d'un régime totalitaire. Pour l'enfant des marges, la forme est plus longue, mais la sensibilité, l'observation de la condition humaine restent les mêmes.
Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de Loan, personnage attachant, ours mal léché, reclus dans la solitude des Cévennes. Jour après jour, il s'obstine à remonter des murets de pierres, enfermé dans la peine d'avoir perdu son fils unique.
Mais un coup de fil le fera sortir de sa tanière, Valentin, son petit-fils de 17 ans a disparu à Barcelone. Sans réfléchir, il part à sa recherche.
Au fil d'un texte très poétique, nous le suivons dans ce qui constitue le deuxième personnage du roman : Barcelone, ville bouillonnante et frémissante sous les coups d'une jeune génération qui refuse les modèles du passé.
Et Loan suivra le chemin à rebours de la filiation, du petit-fils égaré dans la ville, au fils disparu en mer, au père absent, absorbé par l'histoire franquiste et dont il sait si peu de choses. (Annie, Médiathèque de Thann)

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