lundi 9 septembre 2013

Second coup de coeur de la rentrée :


Bergsveinn Birgisson, La lettre à Helga
Zulma, 2013


On peut être contrôleur des réserves de foin pour les moutons dans un coin perdu d'Islande et vivre une vie intense et poétique. C'est ce que nous raconte Bjarni, devenu vieux et en maison de retraite, dans sa lettre à à Helga, la fermière voisine, la belle Helga aux seins lourds. Magnifique confession. Ils ont su s'aimer avec hardiesse et volupté, mais chacun a poursuivi son chemin car chacun avait une idée bien différente de son avenir. Helga se voyait devenir une citadine et Bjarni affectionnait ce bout de terre, d'eau et de glace, avec ses histoires de béliers aux pattes courtes ou de cadavres fumés en attente de dégel.
Quel a été le pire ? Son entêtement à rester au pays, auprès d'Unur son épouse et continuer à vivre en rêves cet amour impossible, ou admettre qu'il est passé à côté d'une vie amoureusement comblée ?
Il n'est jamais trop tard pour s'expliquer...
Une très belle traduction (par Catherine Eyjolfsson) pour ce court roman qui se lit avec délice. (Martine, La Part des Anges)

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