mardi 20 octobre 2015



Sophie Divry, "Quand le diable sortit de la salle de bain",
Notablia, 2015

"Tirer le diable par la queue" est une expression d'actualité pour de nombreuses personnes qui ont des difficultés à vivre. Sophie, chômeuse de longue durée sait parfaitement ce que ça veut dire, quand, après avoir payé le loyer, l'électricité, le téléphone et le reste, elle ne dispose plus que de quelques euros pour manger, rarement à sa faim. Sophie donc écrit pour faire face. Elle ne se plaint pas, elle observe, elle réfléchit et elle écrit, elle invente des mots, à défaut d'inventer sa vie, elle s'amuse avec la langue, elle fait intervenir le dit diable, dans des situations scabreuses et parfois désopilantes, elle invente des rendez vous amoureux pour son ami Hector, elle fait intervenir sa mère pour un discours plus philosophique sur les travers du racisme au quotidien... Bref, on lit avec délice ce roman qui fait la part belle à la langue française et aux digressions farfelues, on suit les mésaventures parfois rocambolesques de cette héroïne qui cherche désespérément un travail dans la France d'aujourd'hui, et ses remparts administratifs.

Le chômage c'est pas drôle mais la littérature peut être une fête ! À lire avec légèreté ! C'est diablement rigolo ! (Martine, La Part des Anges).

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