mardi 21 mai 2013


Sylvie Bocqui, Une saison,
Arléa, 2013


Elle est gouvernante d'étage dans un palace de la Riviera. Elle passe d'une chambre à l'autre, pénétrant les intimités cachées et offertes. Tout ce qu'elle voit, ce qu'elle touche, entend, s'imprime en elle. On ne sait pas ce qu'elle en pense. Car elle ressent plus qu'elle ne pense. Comme tous ces parfums qui l'obsèdent, qu'elle emporte avec elle, sur sa peau, odeurs volées d'une vie où elle n'est pas -, et qu'elle répertorie avec une précision maniaque et sensuelle dans un cahier.

Un personnage féminin, anonyme, déambule de chambre en chambre dans les couloirs d'un vieil hôtel de luxe, car son métier de gouvernante consiste à vérifier que tout est parfait. Sorte de gardienne de l'ordre, qui ne sera jamais décrite aux yeux du lecteur, mais que l'on accompagne, à travers ses sensations et son ressenti.
Un premier roman surprenant, sorte de conte poétique, profondément mélancolique et intériorisé, qui raconte l'effacement d'un être, dans le silence et la solitdue. Un récit très fort et présent aussi par le style cinématographique voire même documentaire de certains passages. (Stéphanie, Médiathèque de Thann)




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